Comment gérer un échec?
La gestion de l’échec
Cet article m’a été demandé par plusieurs fidèles lecteurs à travers la Newsletter. Et c’est avec plaisir que j’y réponds aujourd’hui, en ces premiers jours de 2015 marqués par les évènements tragiques survenus à Paris.
Il n’existe pas différentes méthodes pour apprendre à gérer un échec, mais chacun peu s’approprier de façon assez personnelle, ces techniques et processus que je vais évoquer plus bas.
Qu’est-ce qu’un échec?
Il faut tout d’abord commencer par se poser cette bonne question. Si vous vous souvenez de l’article sur les « métaprogrammes », rappelez-vous que l’un d’entre eux est le métprogramme « associé-dissocié ».
Pour rappel, dans le métaprogramme dissocié, vous vivez l’évènement de l’extérieur, comme si c’était quelqu’un d’autre qui le vivait à votre place alors qu’en associé, vous êtes pleinement dans la réalisation de l’acte, vous vous y associez totalement.
Prenons juste un instant pour utiliser ce métaprogramme dissocié. En langage courant, on pourrait dire, « prenez du recul » par rapport à la situation que vous qualifiez d’échec.
Cette toute première étape constitue le point d’entrée, la clé pour diminuer le niveau émotionnel lié à la situation qualifiée d’échec.
Bien, maintenant que vous avez pris du recul ou encore de la hauteur par rapport à cet événement, posez-vous cette question :
Quel était l’objectif visé ?
Je vous propose ici de reprendre un instant pour relire l’article sur la définition des objectifs et de repenser à l’objectif final.
Si vous vous souvenez bien de cet article, un objectif final, un méta-objectif, peut et doit se décomposer, pour faciliter son accomplissement, en différents sous-objectifs. Chacun de ces sous-objectifs étant alors perçu comme une marche, une étape supplémentaire dans l’escalier du succès.
Et maintenant, laissez-moi vous reposer une question : Dans quel sous-objectif, à quelle étape, sur quelle marche vous trouvez-vous , dans la progression logique vers votre succès ?
Demandez-vous ceci. Ne vous est-il jamais arriver de rater une marche, de faire un faux pas dans un escalier ?
Et quelle a été la réaction ? Avez-vous dégringolé l’ensemble des marches ou juste quelques unes ? La plupart des gens répondront : aucune ! Vous avez juste pris le temps de réajuster votre pied, de réajuster votre démarche pour que le prochain pas soit ferme et assuré pour gravir le futur échelon.
Peut-être sur le moment avez-vous eu réellement peur de tomber, peut-être même que vous vous êtes fait mal à la cheville avec ce faux pas oui mais…êtes-vous resté sur cette marche tout seul à pleurnicher ou avez-vous continué à progresser, à avancer ?
Voilà où vous en êtes aujourd’hui. Vous êtes sur cette marche qui vous a donné un peu de fil à retordre. Comment allez-vous reprendre votre marche vers le progrès désormais ?
L’échec comme outil fabuleux d’apprentissage
Toujours pour revenir à la métaphore de l’escalier, une fois que vous avez trébuché, il est fort à parier que désormais, vous allez prêter plus d’attention à votre ascension, qui n’en sera que plus sereine et plus sécurisée. Vous allez adapter votre vitesse, vous allez adapter vos pas pour recréer les bonnes conditions, nécessaires à cette progression.
Un échec n’est pas une fin en soi. Bien au contraire. C’est une formidable occasion d’apprendre. Apprendre quels points vous devez améliorer, quelles adaptations vous devez faire pour continuer à progresser toujours un peu plus.
Mickael jordan disait : J’ai raté 9000 tirs dans ma carrière. J’ai perdu presque 300 matchs. 26 fois, on m’a fait confiance pour prendre le tir de la victoire et j’ai raté. J’ai échoué encore et encore et encore dans ma vie. Et c’est pourquoi je réussi.
C’est parce qu’on échoue qu’on se remet en question, qu’on peut retravailler son style encore et toujours . Je ne sais pas si vous atteindrez un jour la perfection mais je sais qu’en adoptant cette attitude, vous aurez toujours l’envie de progresser et ne tomberez jamais dans la lassitude ou la vanité de celui qui sait tout !
Edison, le fameux inventeur de l’ampoule à incandescence, a échoué 10000 fois avant de parvenir enfin, à créer cet objet, son objectif ultime.
10000 marches ont été nécessaires à son escalier avant d’atteindre son but !
Et lorsqu’on lui opposait cet argument il ne manquait pas de répondre, qu’il n’avait pas échoué 10000 fois, mais trouvé 10000 façon de ne pas créer une ampoule à incandescence ! Quel magnifique recadrage n’est-ce pas ?
La gestion de l’échec, la peur de l’autre, la peur du rejet.
Il n’y a souvent pire juge que soi-même. Surveillez consciemment la façon dont vous qualifiez cette étape de vie. Vos pensées, les mots que vous employez pour vous juger sont souvent très révélateurs de votre niveau d’estime de vous.
Et si vous essayiez, ne serait-ce qu’une semaine, juste pour voir, de changer de disque ? De vous considérer avec attention ?
Je sais que votre censeur personnel aura souvent tendance à se cacher et à reprendre le dessus. Soyez juste attentif. S’il survient, observez-le. Dissociez-vous de lui, et recommencez à utiliser des mots et pensées positives à votre égard. Et même s’il faut forcer le trait au commencement!
Il n’y a pas d’échec ici, juste un apprentissage encore et toujours, de la bonne façon de se traiter.
Bien entendu, derrière la gestion d’un échec, il y a aussi tous les ancrages passés, toutes les fois où quelqu’un de proche vous a fait des réflexions parce que son niveau d’exigences n’a pas été satisfait par votre insuccès momentané, alors vous vous êtes sentis jugé, rejeté peut-être.
En toile de fond d’une gestion d’un échec il y a souvent ces vieux ancrages qui peuvent sournoisement ressurgir.
N’hésitez pas à lire l’article sur ces peurs, qui vous renseignera à ce sujet.
Généralement, les techniques données dans cet articles vous suffiront amplement à gérer vos échecs.
La mise à distance par la dissociation et le recadrage sont normalement assez puissants pour cela.
Si toutefois un vieil ancrage du passé se faisait trop ressentir, pourquoi ne pas vous faire aider par une personne compétente ?
Souvenez vous aussi que pour aller de Paris à Marseille, vous êtes entièrement libre de passer par Orly avant de rejoindre Marseille, ou par la porte d’Orléans, Lyon, Valence et enfin Marseille, comme vous pouvez aussi passer par Brest, Mulhouse, Carcassonne puis Marseille.
Autrement dit, il existe souvent plusieurs chemins pour le même objectif. Et de même que l’on dit souvent que ce n’est pas tant l’arrivée qui importe que le voyage, qui d’après-vous se sera le plus enrichi dans cette épopée ?
Celui qui aura directement choisi de se rendre à l’aéroport d’Orly avant d’atteindre son but ou celui qui aura parcouru la France, découvert des spécialités locales, des monuments, des cultures différentes ?
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